
28 Sep Table ronde virtuelle « Turquie – Grèce : Quels sont les enjeux en Méditerranée orientale ? »
Dans le cadre de l’escalade actuelle entre la Turquie et la Grèce concernant les ressources énergétiques en Méditerranée orientale, même si les tensions sont descendues d’un cran, les deux membres de l’OTAN s’accusent mutuellement de mener des approches maximalistes dans la région, source de conflit stratégique de longue date basé sur la souveraineté et la délimitation des zones maritimes.
Cette table ronde virtuelle a permis d’aborder les principaux enjeux au cœur de ces tensions en Méditerranée orientale ainsi que les éventuelles pistes d’action qui permettraient de renouer un dialogue constructif. Le débat présidé par Didier Billion, Directeur adjoint de l’IRIS et membre du Conseil d’administration de l’Institut du Bosphore a été introduit par Serhat Güvenç, Professeur de relations internationales à l’Université Hadir Has et Yves Bertoncini, Enseignant et consultant en Affaires européennes et Président du Mouvement Européen – France.
Lors de cette réunion qui a réuni plusieurs membres du Comité scientifique de l’Institut et intellectuels français et turcs, les participants ont souligné la nécessité de maintenir en toutes circonstances un dialogue constructif entre l’UE et la Turquie afin de contribuer à la désescalade dans le cadre d’une approche objective et sur la base d’une coopération fondée sur des règles.
M. Billion a notamment rappelé qu’il y a une réelle divergence d’appréciation, de compréhension et de perception entre Paris et Berlin sur ce dossier. « Malgré les divergences au sein de l’UE et avec Ankara, rien ne peut remplacer la voie de la négociation, difficile mais nécessaire » a-t-il ajouté. De son côté, M.Bertoncini a également souligné qu’il faut rétablir la confiance entre l’UE et la Turquie dans une approche visionnaire et tournée vers l’avenir.
Par ailleurs, M. Güvenç a souligné que l’UE pourrait contribuer davantage au renforcement des relations gréco-turques en apportant son soutien financier aux initiatives de la société civile comme elle avait fait au début des années 2000: « Au cours de la première décennie du rapprochement entre la Turquie et la Grèce, les ONG des deux pays ont pu mettre en œuvre, grâce aux fonds européens, plusieurs projets visant à promouvoir la compréhension mutuelle et la coopération. Le rétablissement par l’UE d’un tel programme de subvention destiné aux ONG turcs et grecs contribuerait à construire une paix durable entre les deux pays avec une plus grande implication civique. »